samedi 21 juin 2008

de-hors

Pour la troisième édition, la manifestation d'art contemporain de Vence (06) De-Hors, invite 15 artistes à réfléchir autour du thème "l'art a-t-il une identité nationale"
Simon Duclut-Rasse et moi même seront présent, avec une installation de taille pour Simon et une video/performance musicale pour moi. Jean-Pierre Cei, pianiste et réalisateur montepllierain improvisera la bande son de mon prochain film le samedi 19 juillet à 21h.

///de-hors///18 au 21 juillet 2008///vence (06)

+ d'infos : www.de-hors.com

rendez-vous

Sogni sera projeté dimanche 22 juin au "dimanches de la pompignane" (paté en crew)

Sogni (rêves)




Détails.

Bloc malléable sur la subjectivité de la représentation et du souvenir des rêves. Quelle forme plastique se rapprocherait le plus de la vision de mes rêves ? La vidéo comme médium, le noir et blanc comme procédé et le flou comme substitut. Tenter en vain de représenter l’irreprésentable, accepter de rompre avec la grammaire cinématographique. Faire qu’un film existe pour soit avant tout, que pour la première fois une création me ressemble, me soit comprise et accessible.



Démarche.

Dédale d’images à tendance onirique. Dans cette vidéo, il y a une volonté, à la prise de vue, de supprimer l’aspect propre et droit du cinéma habituel ou du moins celui que l’on m’a enseigné à l’université, Jean Rouch dit une phrase célèbre en parlant du cinéma vérité : « c’est pas une image propre et carré mais ronde et sale ». Sans aucune volonté d’appartenir au cinéma vérité, j’ai eu le besoin de faire une image traître. Une image qui à la prise de vue n’était pas soignée, avec un flou plus ou moins important un cadre bancale, tordue, une caméra qui bouge avec le corps, mais qui devient quand elle prend sa forme finale, -- juxtaposée, collée, confrontée aux autres – plus que plastique, esthétiquement attirante, agréable et dérangeante. Le manque de soins donne une valeur à l’image, et c’est en cette valeur donnée que la démarche du film est révélée. En effet si le film fonctionne cela passe d’abord par l’esthétisme, le rendu plastique, puis par la musique (complémentaire du rendu plastique), et enfin par l’Idée.
Sogni, traduction de « rêves » en italien, parce que si proche du mot « songe » ce mot est poétique, le songe en français n’est pas le rêve, il est la pensée consciente mais un peu évasive, un lien étroit se créé alors avec l’Idée de ce film, avoir conscience du rêve…mais comment ? Ensuite l’italien est pour moi une langue proche de mes racines, il m’est arrivée aux retours de voyages en Italie de sognare in italiano.
La déclinaison en numéro, représente deux couches de réflexion. D’abord elle représente les phases d’un rêve, à savoir la rupture spatiotemporelle impossible dans le cinéma figuratif, la rupture de la grammaire cinématographique liée notamment à L’Image Temps de Deleuze. Se permettre d’accepter ces ruptures sans gênes, car le rêve nous l’offre, il nous sort de la rationalité du temps et de l’espace, les distance n’existe pas, combien de fois sommes nous passé d’une rue déserte en pleine ville au désert de Gobie en un instant, sans même que la question du temps se soit posée, le rêve c’est la réalisation de l’impossible, le cinéma c’est peut-être la matérialisation de cette impossible. Abolir les frontières. La deuxième couche est plus intime et sans chercher à représenter un rêve déjà vécu, je pose une succession d’images récurrentes signifiant le rêve souche, celui qui revient par périodes, soit est-il un cauchemar, ou un bon rêve, il revient toujours accompagné de nouveaux événements, symboles de notre avancée dans le monde, de la multiplication de nos expériences, de nos rencontres, de notre état psychologique. Que ce soit une répétition du même rêve modifié par le temps ou un rêve dans sa globalité tronqué par le délire intellectuel, le film est morcelé en six parties, qui au therme du travail se révèle facilement par un changement de thème musical. Le travail fait avec Sébastien Fourcail est progressif. Je lui propose une série d’image, déjà tournée, avec des axes phares, une Idée, mon Idée, nous discutons, je lui propose une phrase d’image montée, pour qu’il visualise ma direction, nous nous mettons d’accord sur le style musical, le temps de vie de chaque thème. Il travail un moment tout seul alliant, musique électronique déjà existante, il y juxtapose des sons divers, et construit comme convenu six thème, ayant le moins de liens possible entre eux. A notre nouvelle rencontre, il se passe quelque chose, les phrases d’image que j’ai montée explose d’autant plus par la force de la musique. J’adapte maintenant quelques images, le rythme du montage par rapport au rythme de la musique, efface les dissonances trop fortes. Je me demanderai d’ailleurs plus tard pourquoi ai-je eu peur de la dissonance ?

pourquoi

Michel s'est cogné la tête contre le platane.
Ca arrive.
Et moi j'ai mal à la tête.
Pourtant je m'appel Jean-Louis.


La France perd au foot
J'en ai rien à foutre.
Et moi j'ai jamais rien perdu.
Pourtant je suis français.